Les préparatifs de la saison des récoltes céréalières 2023-2024, l’Aïd El Idha et les nouvelles mesures liées à la commercialisation du thon rouge sont à l’ordre du jour du ministère de l’Agriculture.
A quelques jours de «l’Aïd El Idha», les préparatifs pour la vente et l’achat des moutons du sacrifice vont bon train, malgré la faible affluence dans les différents points de vente. En effet, l’offre de moutons du sacrifice est supérieure à la demande, déjà en chute libre, à cause des prix hors de portée des bourses moyennes.
Moutons de sacrifice à 21,900 dinars /kg vif
Pour alléger un tant soit peu le fardeau et assurer le bon déroulement de la fête du sacrifice, le ministère de l’Agriculture, des Ressources hydrauliques et de la Pêche a pris des mesures d’appui et de prévention contre la spéculation. Une conférence de presse a été donnée dans ce sens, au cours de laquelle les grandes lignes d’interventions du ministère ont été exposées. Trois axes y ont été relevés: les consignes aux éleveurs, les préparatifs de la saison des récoltes céréalières 2023-2024 et le cadre juridique et les données d’activité du thon rouge en 2024.
Ainsi, le Groupement interprofessionnel des viandes rouges et du lait (Givlait) a annoncé avoir fixé le prix référentiel unifié de la vente des moutons de sacrifice à 21,900 dinars /kg vif. Alors que celui de la viande ovine ne doit pas dépasser pas 45D le kg. Pour sa part, le ministère de l’Agriculture recommande d’acheter le mouton du sacrifice dans les points de vente contrôlés, et dont la liste est sur le site du ministère www.agriclture.tn. De même, une brochure de bonnes pratiques à l’adresse des éleveurs et des consommateurs a été réalisée par le ministère pour sensibiliser sur la méthode de préparation avant l’abattage du mouton, son aspect santé et celle du jour J du rite musulman pour éviter les graves manquements en matière d’hygiène. Le but étant de rompre avec l’amateurisme.
Par ailleurs, le ministère a procédé au suivi des prix négociés des moutons destinés à l’engraissement et l’inventaire des moutons du sacrifice par type. Il en ressort un nombre des ovins destiné au sacrifice dans l’ensemble du pays estimé, pour cette année, à 1.012.000 têtes, réparties entre 560.500 moutons, 320.600 «barcous » et 130.900 «berchni». En fait, les points de vente des moutons du sacrifice, mis en place, sont de nature à fournir des espaces sécurisés, dans le respect du cahier des charges en vue de réduire les flambées des prix, résister au phénomène du vol, assurer le suivi sanitaire et le bon traitement des animaux, rapprocher les services du citoyen dans la transparence des transactions en établissant une culture de vente équilibrée. Ensuite des conseils sanitaires et techniques adressés aussi bien aux éleveurs qu’aux consommateurs.
Une récolte inférieure à la moyenne
Volet campagne céréalière 2024, la récolte sera inférieure à la moyenne, en comparaison de la moyenne normale, mais meilleure que celle de la saison dernière, selon les premières estimations. Mohamed Ali Ben Romdhane, responsable à la direction générale de la production agricole, a souligné que les céréales ont été récoltées sur une superficie ensemencées de 972.000 ha, soit 81% des superficies programmées, et ce, à cause du retard des pluies. Les superficies des céréales irriguées ont atteint 87.000 ha, soit 10, 3% des superficies prévues. On note une expansion significative des céréales irriguées dans les gouvernorats de Kairouan, Sidi Bouzid et Gafsa.
En prélude à cette saison de récolte, 166 centres, sur un total de 179 centres de collecte, ont été validés et 22 laboratoires sur un total de 26 sont chargés de calibrer les céréales. A tout cela, l’on prévoit, en fait, une capacité de collecte de 7,8 millions de quintaux. D’autant plus que des mesures préventives ont été prises pour protéger les exploitations agricoles et les équipements contre les incendies.
Autre point et non des moindres, l’état des lieux du thon rouge en Tunisie. Ce secteur a réalisé, en 2023, des exportations estimées à 3.897 tonnes, rapportant aux recettes de l’Etat 176 MD. Ce taux serait revu à la baisse pour s’établir à 3.000 tonnes, comme quota national alloué pour les années 2024 et 2025, comme l’a précisé Yassine Skandrani, chargé de mission auprès du cabinet du ministre de l’Agriculture